Chronique d'une Tiny

Voici un chapitre réservé à la construction de notre première Tiny house, décision que nous avons prise durant l'été 2022.

Cette Tiny doit servir au collectif comme logement temporaire et comme gîte "insolite" en location dans l'activité économique.

Je vous y donne un peu la méthode suivie, les difficultés et les problèmes rencontrés, des indications sur le coût et quelques photos bien sûr pour illustrer tout ça.

 

La chronologie du projet de construction

Préparation


La remorque 7,2m x 2,44m (hors flèche)

En Mai 2022, je passe le permis B96 pour pouvoir tracter la remorque que j'ai prévue d'acheter jusqu'au lieu de construction. Ce permis me permet de tracter davantage qu'un permis B classique , soit un PTAC (poids total en charge)  maximal de 4250 kg (alors qu'un permis B est limité à 3500 kg max). Il va me permettre de mettre un peu de matériel dessus que j'ai aussi prévu d'acheter en même temps que la remorque, sur le même lieu. Ca ne me prend qu'une journée sans examen à passer.

En Juin, je fais les plans sur sketchup, je regarde le matériel et les matériaux nécessaires, j'estime les quantités et je regarde les coûts. Nous validons ensuite l'enveloppe budgétaire.

Je commande une grande bâche de 10 m sur 15 pour pouvoir couvrir le chantier - au moins au départ- en cas de pluie. Je prévois un renfort en bois sur toute une longueur avec une code pour pouvoir tirer rapidement la bâche sur la structure en cas de pluie.

Et on se lance, nous passons la commande de la remorque.

J'avais prévu de commencer dès Juillet, mais la livraison de la remorque et la commande des matériaux prend du retard. Je commence donc déjà avec un retard d'un mois dans mon planning... moi qui voulait commencer vite pour pouvoir mettre la tiny hors d'eau avant l'automne et les grosses pluies... ça va être difficile du coup.

 

Installation

Fin août, c'est bon. Je vais récupérer la remorque qui va supporter la Tiny à Albertville, en Savoie, chez "Tiny Remorque". Une belle remorque double essieu freinée de 7m20 de long sur 2,45 de large hors flèche.

J'y pose dessus tout le bois de structure qui va me servir à construire la dalle, les murs et la charpente de la Tiny, plus le bac acier pour la toiture. Je sangle le tout avec de bonnes sangles (pas des petites limitées à 250kgs, mais des grosses qui permettent de résister à plus d'1t).

J'ai loué un véhicule adapté  pour cela, ma voiture n'étant pas assez puissante pour tracter le tout. Le seul véhicule que j'ai trouvé à louer et me permettant de tracter la remorque avec son chargement (qui doit déjà avoisiner les 2T), c'est au Super U : un minibus 9 places Renaut Traffic. 


Le voyage pour ramener la remorque de la tiny
avec son chargement

Et effectivement ça roule bien. Aucun problème durant le voyage retour. Le petit hic, ça a été pour descendre la remorque et son chargement jusqu'au bas du terrain où nous avions prévu de la mettre. Le petit tracteur que m'a prêté Jo est trop limite et n'est pas en très bon état (surtout au niveau des freins !!!), du coup associés à cela,  le poids de la remorque plus le  revêtement merdique de la route en amont du terrain qui vient d'être refait avec de tous petits cailloux qui roulent car juste étalé sur le goudron de la chaussée : ça glisse, les roues n'accrochent pas dessus) nous amène quelques frayeurs : le contrôle de la vitesse de descente n'est pas possible, la trajectoire que j'avais prévue de prendre proprement et tranquillement est suivie à la hâte tant bien que mal et je descends à fond le petit chemin qui amène au terrain, à une vitesse et sur une trajectoire que je n'ai pas choisies. Le frein moteur et le radoucissement de pente finissent par me permettre de reprendre le contrôle et de m'arrêter enfin ! Ouf. Pendant cette descente , je casse juste un petit feu à l'avant gauche de la remorque... c'est pas cher payé c'aurait pu être bien plus grave. 

Nous déchargeons les jours qui suivent et nous plaçons les matériaux sur une zone de stockage bâchée non loin de la remorque. Les isolants eux sont arrivés aussi un peu avant et sont stockés en hauteur dans le hangar/atelier de Jo et Emeline.

Dans la foulée, nous préparons le sol pour mettre la remorque de niveau. Les premiers essais ne sont pas concluants, je dois creuser sous les roues du côté amont de la pente et les surélever du côté aval pour pouvoir être de niveau. La remorque est équipée de 4 solides béquilles qui permettent d'ajuster le niveau. La béquille arrière droite est quasi à fond, quant à celle à l'avant gauche : je n'ai pas pu la mettre car le sol est à ce niveau trop proche du plateau; c'est pour vous dire la dénivelé....


Préparation de l'emplacement de la remorque
(en arrière plan, le stockage du bois)

Montage de la dalle

Mi-septembre je commence vraiment le chantier : je commence la dalle de la Tiny. Pose des chevrons 45mmx95mm qu'on assemble avec des vis 6x100mm et 6x120mm (on place les chevrons pile sur la structure métallique de la remorque de façon à ce que le poids de la tiny soit bien répartis sur la structure porteuse) . Puis pose du pare-pluie et enfin pose des panneaux imperméables type "Renosite". Mais tout ceci je le fais "à l'envers", c'est à dire que je monte la dalle avec le dessous de la dalle vers le haut car il faudra la retourner ensuite. Ca c'est  pour pouvoir fixer les panneaux rénosite : je ne peux pas le faire depuis le dessous de la remorque car les structures métalliques ne peuvent être percées (sinon la remorque n'est plus couverte en garantie ni autorisée à rouler, légalement parlant, et que les chevrons de la dalle se trouvent pile sur les longes de la structure métalliques qui vont porter la tiny.


Assemblage de la structure bois de la dalle

Ensuite le gros morceau : il faut retourner la dalle. C'est la partie qu'il n'est pas envisageable de faire seul, ni même à deux. La dalle pèse son poids !!  Nous demandons un peu d'aide à deux amis qui viennent nous filer un coup de main. Nous assurons quand même la manipulation en plaçant des cales sur le châssis de la remorque pour que la dalle puisse s'appuyer dessus et s'y caler pendant que nous la levons de l'autre côté. Je fixe aussi une grande corde sur le côté de la dalle aux deux extrémités que je passe autour du tronc d'un chêne à proximité de la remorque. Ceci pour évite l'accident "bête" une fois passer la verticale, de voir la dalle basculer de l'autre côté sans pouvoir le retenir. Enfin pour l'effort du départ à lever la dalle, nous attachons deux grosses sangles à l'attache du 4x4 de Jo qui va tirer doucement pendant que les autres soulèvent et assurent la montée.

La levée démarre bien mais le poids de la dalle appuyée sur les cales casse un bout d'un panneau de rénosite : pas grand chose juste un petit bout que je refixe après avec une vis sur la structure bois. 

On prend le relais à 4 pour la mettre à la verticale. On la fait glisser et en assurant avec la corde on la redescend doucement. Et hop voici ça y est elle est posée comme il faut sur le châssis métallique. On la fixe au châssis avec des cavaliers inox en plusieurs points. C'est comme ça que la tiny tient sur la remorque.

Une fois les cavaliers posés, on place l'isolation - de la laine de mouton, entre les chevrons . Je veux faire "propre" en coupant la laine de mouton proprement, mais pas facile ni le couteau ni la meuleuse ne conviennent vraiment. Au bout du compte, je verrai plus tard que le meilleur moyen c'est de couper à la main en déchirant doucement le rouleau à la longueur voulue.

Le temps n'est pas au beau et plusieurs fois, je dois m'arrêter et recouvrir avec la bâche pour éviter de mouiller l'isolant. Il pleut, je couvre... à peine couvert le soleil arrive, je découvre. J'ai fini il pleut à nouveau.... C'est pénible... Mais je finis par y arriver et je mets la dalle au sec grâce à la bâche. Je prévois de faire une pente pour la bâche en plaçant deux chaises et un chevron au milieu de la remorque sous la bâche, pour que l'eau de pluie coule et ne stagne pas (la bâche se fait traverser quand même).

Pour finir la dalle : on visse les panneaux OSB sur toute la surface.

 

Petite note sur la dalle : J'ai hésité mais finalement j'ai fait le choix de faire une dalle d'un seul tenant en incluant aussi le sol du local technique sur le devant de la tiny (j'aurai pu aussi ne faire que la surface de la partie habitable et ajouter plus tard celle du local technique).

Autre chose : le bois n'est JAMAIS droit et il bouge (encore :-). Ce qui est sur le plan, bien droit, on ne le retrouve pas dans la réalité sur le chantier : des chevrons sont vrillés, cintrés, courbés... C'est frustrant d'avoir bien fait tous les calculs au cm prêt et de voir qu'il y a des écarts quand on pose les bois.... Du coup, quand c'est nécessaire, il faut avoir recours à de bon serre-joints pour forcer le bois à se redresser un peu avant de le visser (surtout quand il est vrillé). On le voit très bien à l'oeil quand on regarde le long du fil dans la longueur du chevron : la courbure se voit directement et on sait s'il est assez droit ou vraiment trop moche. Quand le chevron est vraiment mal en point, mieux vaut le mettre de côté et l'utiliser pour de courtes longueurs comme par exemple les entretoises.

 

Montage des murs


2 murs placés sur les 4

C'est l'étape qui suit la dalle : l'ossature bois des murs. J'ai d'abord réfléchi à comment m'y prendre pour travailler à plat et dans l'ordre de montées des murs. Finalement, je les ai assemblés sur la dalle qui est bien de niveau, même si les murs longs sont plus grands que la dalle (ça dépasse un peu au montage mais la structure du mur est suffisamment rigide pour que ça se fasse très bien).

J'assemble d'abord le contour (lisse basse, lisse haute et les montants latéraux)  ; 60 cms entre chaque montant, à faire proprement car c'est la largeur exacte des panneaux d'isolants.SI c'est trop petit ou trop grand ça rajoute du travail de découpe d'isolant ou alors on doit bourrer les espaces... L'emplacement des portes et des fenêtres est prévu aussi à ce moment là.

Ensuite on ajoute les entretoises (de 60cms de large donc) qui vont renforcer la structure entre chaque montant : si possible on met entre les entretoises d'un même panneau 120cms,qui correspond à la longueur d'un panneau d'isolant. Mais comme il faut les mettre en quinquonce entre deux panneaux (sinon il y a une entretoise qu'on ne peut pas les visser dans les montants parce que gêné par celle qui est déjà en place juste avant), la première entretoise du 1er panneau est à 60 cms de la lisse basse, celle du panneau suivant à 120 cms, puis à nouveau à 60cms, etc.... Quand on a pas la place d'en mettre on en met pas (par exemple là ou il y ales fenêtres ou la porte).

A noter enfin que les lisses hautes des murs sont placées à champ et doublées pour pouvoir supporter la toiture.

Je commence par monter le mur "Sud" qui est le plus haut des murs. Le montage des murs, c'est facile et rapide. Toutes les côtes sont sur papier, avec les plans de chaque mur. Il faut juste couper à la bonne longueur et numéroter les pièces de bois si elles sont faites à l'avance pour s'y retrouver facilement au moment de l'assemblage. Mais quand on fait tout le même jour, et qu'on est plusieurs, ce n'est pas la peine. On coupe et on place chaque pièce au bon endroit, puis on visse comme il faut les pièces entre elles. Je pense à bien vérifier l'équerrage en mesurant les diagonales avant de mettre les entretoises et je corrige au besoin en tapant à la masse sur l'angle qui a besoin d'être retouché.

Pour lever le mur à la verticale il faut être plusieurs aussi : 3 costauds c'est bien ! 

Une fois redressé, on fait glisser le mur à sa place et l'un de nous 3 fixe une pige sur le côté (un liteau par exemple) qui va maintenir le mur temporairement le temps de le visser sur la dalle. J'ai aussi pensé à coller un compribande entre la lisse basse du mur et le plancher OSB de la dalle. Ce compribande est un ruban de mousse adhésif sur une face qui permet de remplir les "trous" éventuels entre ces deux éléments : il évite le passage de l'air extérieur par ces espaces et améliore de cette façon  l'isolation de la tiny.. 

En effet le bois ça travaille et rien n'est vraiment lisse ni parfaitement plat. Des interstices existent ou existeront toujours entre deux pièces de bois collées l'une à l'autre. Le combribande a la propriété de gonfler un peu et il remplit ainsi l'espace dont il dispose en rebouchant ces interstices. Une fois le compribande dérouler, il ne faut pas traîner car il gonfle lentement et si on attend trop , il est déjà trop gonflé, c'est plus pénible de poser le mur correctement car il faut lever un peu plus et quand on bouge le mur on déchire le compribande (mais c'est surtout vrai pour les ouvertures...)

On visse la lisse basse sur la dalle avec des vis en 6x80, entre chaque montant. Cela permet de tenir le mur en attendant de monter les autres. 

Puis on assemble de la même façon les deux petits murs Est et Ouest. Une fois assemblés, on les dépose au sol à côté de la remorque le temps de s'occuper du grand mur Nord qu'on assemble de la même manière sur la dalle. Une fois le mur nord fini, on le redresse, on le fixe et on le maintient aussi avec une pige. On vient ensuite dans la foulée placer les deux petits murs entre les deux grands. On retire les piges (les lisses basses étant vissées, les murs tiennent suffisamment droits pour pouvoir terminer l'assemblage sans les piges). On vérifie la verticalité et une dernière fois l'équerrage pour être sur que nos murs sont bien droits et bien d'équerre entre eux et avec la dalle (on a droit à une petite erreur....). On assemble tous les murs entre eux en vissant dans les montants d'angle entre eux. Auparavant entre les montants d'angle j'ai pris soin aussi de placer des compribandes pour couper les ponts thermiques de passage d'air entre les montants  d'angle de chaque mur.

Quand les 4 murs sont assemblés, on fixe des tire-fonds de 120 sur les lisses basses qui viennent prendre dans la dalle; un entre chaque montant. Et là tout tient bien ensemble. On ajoute aussi quelques équerres dans les angles en bas et en haut de chaque mur, histoire de renforcer le maintien des murs.

Déjà à ce stade on voit le volume se dessiner !!!

 

Pour faire tout ça, mes deux neveux étaient là avec mon fils. On a pu faire trois murs et dresser les 4 murs et faire la charpente dans la journée.

 

Montage de la charpente


La charpente de toit en cours de vissage

Après les murs, les chevrons de charpente de toit. Une broutille c'est vite fait. Les chevrons sont coupés pour finir exactement au bord des murs Nord et Sud. On commence au bord et on on place un chevron tous les 60 cms.

On place une équerre sur chaque chevron sur le mur Nord et sur le mur sud pour les maintenir droits. et une belle visse de 6x160 pour les fixer aux murs.

 

 

 

 

Le parepluie

Le parepluie c'est ce qui va assurer une protection contre l'humidité extérieure (pluie ou rosée matinale, condensation extérieure...). Ce revêtement est étanche coté extérieur mais permet de laisser passer l'humidité venant de l'intérieur. Ca se vend en rouleau. On place la face imprimée vers l'extérieur !

Mais juste avant de poser le parepluie, nous vissons des rubans métalliques pour assurer le contreventement. C'est quoi le contreventement ? Il s'agit d'assurer la stabilité de l'édifice formé par les murs afin qu'il ne se déforme pas (et ne s'écroule) quand il est soumis à des contraintes de cisaillement : le vent, les mouvements importants, des appuis divers sur un des murs. 

En effet, si on considère le mur comme un simple rectangle, si l'on applique une poussée à une extrémité haute de ce rectangle vers l'intérieur , le rectangle va avoir tendance à se déformer et devenir un parallépipède , et cette déformation si elle est maintenue, l'amènera à s'écrouler complètement. Pour éviter cette déformation, on appose l'autre forme géométrique qui est est stable : celle du triangle ! Le contreventement c'est ajouter à la structure perpendiculaire inhérente au rectangle, celle de l'oblique inhérente au triangle. C'est un principe majeur en charpente et menuiserie. Parfois, le contreventement est assurée par des plaques rigides vissées sur toute la structure (OSB, renosite...) ou par la structure du mur lui-même (pour un mur de maçonnerie de dimension classique, il n'y a pas de contreventement à prévoir). Pour nos murs de Tiny, comme pour une maison à ossature bois, il faut un contreventement. Pour la tiny, pour des questions de poids, nous ajoutons des bandes métalliques (le feuillard) posée en diagonale entre un côté du mur et les lisses basses et haute. Ceci de chaque côté (soit donc 4 bandes sur chaque mur). Le feuillard est vissée sur chaque intersection avec un montant ou une entretoise. On place le feuillard à l'extérieur de la structure en général, mais ça peut se faire aussi à l'intérieur. Il faut juste prendre garde à ne pas traverser les ouvertures prévues pour les fenêtres ou la porte (il faut s'adapter)  !!!


Pose du parepluie sur la structure bois

Revenons au pare pluie : on enroule avec la structure bois, en commençant par le bas sur un angle et on tourne autour de la tiny jusqu'à rejoindre le point de départ. Le parepluie est agrafé sur l'ossature bois. C'est possible tout seul mais on y gagne du temps à être à 2 : l'un d'un coté avec l'agrafeuse, l'autre de l'autre côté pour tendre le parepluie et le mettre de niveau.

La hauteur d'un rouleau ne suffisant pas pour la hauteur de la tiny, on place une seconde couche au dessus du premier en la recouvrant d'une quinzaine de centimètres. Le revêtement qui vient au dessus doit toujours recouvrir celui qui est en dessous : comme ça s'il y a un écoulement d'eau celui-ci finira par terre et non à l'intérieur de la tiny en passant entre les deux couches. La partie haute du deuxième tour est repliée sur la toiture en faisant là aussi attention au pliage : le pli doit être fait de façon à ce qu'un écoulement puisse s'évacuer vers le bas et ne pas rester "prisonnier" dans un recoin du pliage.

 

Pour finir, il reste le toit. On commence par le haut du toit et on fait déborder de chaque côté (on plie et on agrafe). On  fait un second passage sur la partie basse du toit en laissant là aussi déborder de chaque côté. Comme c'est le toit, pour que l'eau puisse glisser sans s'engouffrer entre les deux longueurs de parepluie, on "scotche" les deux parepluies avec un adhésif spécial (ne pas prendre en'importe quoi : mon premier essai à pas cher était NUL).

Note : avec du recul, je conseillerai de scotcher les recouvrements entre les bandes de parepluie, toutes les jointures. En effet, il y a quand même des nuisibles genre souris ou autre qui arrivent à grimper sur la tiny et passent entre le bardage et le parepluie, soit par les murs, soit par le toit. Et c'est simplement pour éviter que ces bestioles ne se glissent entre deux bandes et arrivent jusqu'à l'isolant à l'intérieur des murs.

 

Le littelage

Après les parepluie, je pose les liteaux qui vont recevoir le bardage et la toiture. ils font 2cm sur 4cms. Un liteau vertical vissé sur chaque montant (cela impose un bardage fini extérieur horizontal). Au niveau des ouvertures, prévoir des liteaux le long du bord vertical de chaque fenêtre (il faudra fixer le bardage sur ces liteaux au niveau des ouvertures). Mais pour ces derniers, attendre d'avoir poser les ouvertures avant de fixer ces liteaux pour permettre d'effectuer correctement le travail d'étanchéïté sur les ouvertures.

Pour le toit, nous fixons de la même manière un liteau sur chaque chevron  ; ils sont donc orientés dans le sens de la pente du toit. Et en plus un contre-littelage croisé sera ajouté par dessus tous les 40 ou 45 cms pour permettre la ventilation entre le parepluie et le bac acier de toiture. Ce contre littelage vient bien en second par dessus le précédent, pour permettre à l'eau qui se serait glissé sur le parepluie de pouvoir s'écouler sans rencontrer un liteau qui serait un obstacle et faciliterait l'infiltration quelque part sur un perçage.

 

La toiture

La toiture est faite en bac acier. J'ai pris ce que l'on m'a conseillé : du bas acier petites ondes, facile à poser seul et avec des vaguer pas trop hautes.La difficulté de la pose réside dans l'orientation du bac de manière à ce qu'ils soient au final tous bien alignés au bord de la pente . Ca n'est pas si évident que cela car on ne peut pas tous les poser juste pour voir : les bas aciers se recouvrent sur une onde les uns sur les autres. Une fois posés, ils ne bougent pas facilement. Donc faire au mieux et ajuster chaque bac au mieux au fur et à mesure, tant pis s'il y a un petit "escalier" minime. Pour faciliter le guidage, sur les chevrons des grands murs, visser tout le long et à ras du bac acier un liteau de 2 cms qui correspond à peu de chose près à l'épaisseur du bardage (19mm). On vient ensuite ajuster la position et l'alignement du bac acier sur ce liteau. Sur le côté de la descente, faire descendre le bac acier de 2-3 cms en plus pour permettre l'évacuation correcte de l'eau de ruissellement (elle ne doit pas tomber sur le bardage et pourra ainsi etre récupérer par la future gouttière). Les bacs aciers font 80 cms sur 250 cms. Il va donc manquer quelques centimètres du côté haut de la pente. Ceci n'est pas grave car plus tard, toutes les bordures seront recouvertes par des profilés en tôle qui viendront bien recouvrir les bords du bac acier.

Pour fixer un bac acier, on utilise des vis spéciales de toiture, de la couleur du toit si on peut. Elles ont une petite rondelle caoutchoutée qui vont assurée l'étanchéïté du perçage. Car oui, il va falloir percer le bac sans erreur (le moment délicat). Il faut surtout prendre des vis de longueur adaptée pour qu'elle ne percent pas le parepluie !! donc du 4 cms de long (hauteur de l'onde + épaisseur du liteau qu'elle doit traverser pour bien venir tenir  le bac. Je perce un avant trou sur le sommet d'une onde et au niveau du contre-liteau (qui est donc perpendiculaire à la pente). Bien marquer visuellement ou se trouve le contre-liteau car il faut s'aligner dessus pour le vissage. Vous pouvez utiliser un liteau que vous poser sur le parepluie et que vous aligner avec le contre-liteau encore visible pour savoir où percer. 

Sur une ligne de contre-liteau, nous perçons une vague sur deux. Sur la jonction de deux bacs aciers, il y a donc les deux tôles à percer ensemble. Sur la ligne suivante, on perce de même mais en décalé par rapport à la ligne précédente. Enfin sur les liteaux de bords (haut et bas de pente, nous attendons de ^poser les profilés de rive avant de percer, car pour les fixer ils nous prendrons en même temps le profilé et le bac acier.

 

Les ouvertures

Le point délicat, car c'est le moment où il faut percer le parepluie qui nous a pris tant de précautions à poser pour ne pas le percer justement.... Mais pas le choix pour les ouvertures, il faut percer !!

Alors on y va. Je coupe à 10 cms environ du bord de l'ouverture, sur l'intérieur : à gauche et à droite . En haut et en bas, je coup à ras des linteaux. Je rabats et agrafe ensuite les côtés gauche et droit sur le montant de fenêtre (donc à l'intérieur). Ensuite je coupe deux petites longueurs de parapluie d'environ 20 cms de larges et d'une longueur supérieure à 10 cms à la largeur des montants de l'ouverture. Ces deux morceaux seront placés en haut et en bas pour couvrir le tableau : pour le bas, le morceau part de l'intérieur et recouvre le parepluie du mur en dessous. Les deux sur longueurs sur les côtés sont pliées et glissées sous le parepluie latéral du mur. Pour le haut le morceau de parepluie est glissé sous le parepluie du mur au dessus et les sur longueurs sont pliées net  restent au dessus du parepluie latéral. 

(désolé je n'ai pas retrouvé de photos la dessus mais j'avais trouvé une vidéo très bien faite sur internet).

Pour finir il faut agrafer tout ça sur l'intérieur de l'ossature bois et surtout maintenant fermer et étanchéifier tous les angles. Pour ceci j'utilise un adhésif spécial pour faire les raccord sur les parepluies. C'est le même que celui utilisé pour le parepluie du toit et comme je le disais ne lésinez pas sur la qualité (celui que j'utilise est blanc et avant de coller il faut retirer un film plastique qui protège la face collante du ruban . Prenez des gants fins, cet adhésif est très collant et au bout d'un moment on en a partout sur les doigts et sur les cutters ou ciseaux. On coupe donc des petits morceaux d'un peu moins d'une dizaine de centimètres de long (pas plus).et on fait une petite découpe pour coller intelligemment dans les angles. Il y a deux morceaux par angle : un pour l'intérieur de l'angle (coté tableau) l'autre pour recouvrir l'extérieur de l'angle (coté mur). Je n'explique pas comment faire, c'est un peu compliqué, mieux aurait valu un schéma mais je n'ai pas pris le temps de le faire.

Ensuite il faut placer les tableaux de fenêtre et les fixer sur les montants d'ossature. Travail précis de placement à faire selon la position finale du bardage et la position de la fenêtre (car on peut la placer à différentes profondeurs dans le tableau : en tunnel,...).

Note : si c'était à refaire, je calculerai mes dimensions pour placer mes fenêtres à ras du bord du tableau et non en tunnel. J'aurai eu moins de possibilités d'infiltration d'eau et je me serai moins creuser la tête.

Ensuite étanchéifier les angles entre le tableau et les murs sur la face extérieure du tableau de fenêtre. C'est très important et une partie des problèmes de fuite que j'ai eus venaient de là.

(désolé je n'ai pas retrouvé de photos la dessus mais j'avais trouvé une vidéo très bien faite sur internet). Mettre un bon joint de silicone le long du bord extérieur des panneaux du tableau, contre le parepluie et lisser pour bien faire adhérer le joint au parepluie et au panneau. Faire un bon bourrelet -j'avais fait un petit en voulant faire des économies et du "beau discret' et finalement ça n'a servi à rien : j'ai eu des fuites d'eau par ce biais là et franchement si j'avais pu éviter...  mieux vaut un bon bourrelet bien épais et bien collé !. 

Note : Pour être sûr que l'eau ne passe pas par là, si c'était à refaire, je recollerai une petite bande de parepluie tout le long de l'ouverture en la dépassant de chaque côté d'un bon 10 cms, comme une bavette qui prend sur le parepluie au dessus du tableau et  vient se poser sur le tableau du haut  en dépassant légèrement le bord de 2 cms, bien scotché sur le parepluie du haut tout le long avec le ruban spécial. Comme ça l'eau qui ruisselle le long du parepluie du mur vient s'écouler à l'exterieur du panneau du tableau et ne peut pas venir s'infiltrer entre le panneau et le mur.

Vient maintenant le moment de placer les menuiseries.

Si vous avez bien fait vos calculs et vos mesures, la fenêtre (ou la porte) doit pouvoir rentrer à l'intérieur du tableau et vous devez disposer d'une marge de 0,5 (et moins d'1cms) entre le tableau de fenêtre et le montant de la menuiserie. Si ça ne passe pas, c'est fichu il faut refaire votre ouverture (démonter les tableaux, dégrafer le parepluie, déplacer montants et traverses et les replacer: bon courage, je ne sais même pas si ce serait faisable.... mieux vaut passer du temps avant et bien vérifier les mesures pendant le montage de l'ossature, vraiment).

Avant de placer l'ouverture (fenêtre ou porte), vérifier qu'elle passe bien dans l'ouverture donc ! 

Mieux vaut être deux pour placer les cadres, c'est assez lourd et c'est bien que quelqu'un tienne le tout pendant le positionnement. On aura préalablement retirer les fenêtres du cadre (quand c'est possible, par exemple pouyr les fenêtres coulissantes, je ne l'ai pas fait, trop compliqué à retirer pour moi) ce sera moins lourd !

 Marquer la position prévue pour le cadre de l'ouverture avec un coup de crayon sur les 4 panneaux. Préparer le compribande que vous allez placer entre le tableau de fenêtre et la fenêtre (ou porte) et vos visses à bois (suffisamment longues pour percer votre montant de fenêtre et entrer dans le panneau et le chevron en dessous du panneau, et aussi des petites cales de 0,5 à 1 cms que vous placerez sur le panneau du bas pour pouvoir caler le cadre de fenêtre.

Préparer le perçage du cadre de fenêtre pour pouvoir les visser plus facilement ensuite : deux ou trois trous sur les cotés selon la hauteur (attention à bien percer au centre de la largeur du cadre, pas trop au bord), 2 ou 3 trous sur le cadre supérieur (selon la longueur) mais AUCUN PERCAGE sur le cadre inférieur.

Ensuite, placer le compribande tout autour de l"ouverture de façon à ce qu'il se trouve entre le tableau et le cadre de la fenêtre (ou porte), au milieu à peu près. Ensuite ne pas traîner car le compribande gonfle vite. Placer de suite la fenêtre (ou porte) à sa position prévue sur les cales posées sur le panneau inférieur du tableau de fenêtre. Vérifier l'horizontalité, la verticalité avec un niveau et caler. Visser le cadre dans le tableau de fenêtre, de chaque côté au niveau des trous que vous avez percés avant. Ne forcer pas trop pour ne pas déformer le cadre et pas complètement non plus tant que vous n'avez pas revérifié l'équerrage et la déformation du cadre : pour ce dernier point, vous allez mesuré les deux diagonales du montant elles doivent être égales. Si ça n'est pas le cas, il va falloir ajuster le serrage d'un côté ou de l'autre en fonction de l'écart de diagonales (le serrage des vis va déformer le montant dans un sens ou dans l'autre). Une fois fait, vous visser le haut aussi (sans trop forcer non plus, il ne faut pas décoller la fenêtre des cales du bas). 

Note : parfois le compribande gêne pour passer la fenêtre : il n'y a pas le choix, vous devez faire passer le cadre sur le compribande, quitte à forcer. Et si ça n'est pas bon, il faut recommencer avec un nouveau compribande moins épais.

 

Note : j'ai eu beaucoup de problèmes d'infiltration à cause de ma pose en tunnel et des seuils de fenêtres qui ne sont pas suffisants et laissent passer l'eau par en dessous et sur les côtés. Les montants de tableau en bois ne sont pas non plus suffisamment bien protégés des intempéries et bien que peints avec une peinture extérieure, ils noircissaient ! calvaire ! J'ai donc commander des tôles pour faire un encadrement sur mes tableaux que j'ai ajusté aux bonnes dimensions : 1 en haut en bavette au dessus du tableau, vissé sur les liteaux du dessus de fenêtre et dont le bord supérieur passe sous le bardage. Deux de chaque côté du tableau, et une bien sûr sur la partie inférieure du tableau avec un dépassement pour que l'eau s'écoule à l'extérieur du bardage. Le tout visser dans les montants avec des vis spéciales inox (elles ont une petite rondelle d'étanchéité). Même avec ça j'ai ENCORE quelques infiltrations en bas du tableau, la galère . Après de longues vérifications, des tests, il me semble (ça n'est pas facile à voir d'où ça vient, franchement) c'est dû au jointage entre la tôle basse et la fenêtre d'une part et les tôles des côtés d'autre part, tout ceci ajouté au seuil de fenêtre qui étaient livrés avec (encore eux) qui me gênent dans le jointage et laisse passer un peu d'eau qui reste coincé entre le seuil et la tôle inférieure et finit par trouver un passage vers l'intérieur de la tiny en suivant les jonctions des planches de mon tableau de fenêtre.... Il faut donc bien jointé tout ça ! Je vais devoir recommencer encore une fois... J'ai pas grand chose comme infiltration, mais ça suffit par gouter dans l'intérieur de la tiny dans les angles inférieurs du tableau de fenêtre.

 

Le bardage

 

Les mezzanines

 

Le local technique

 

L'électricté et l'eau

 

L'évacuation

 

L'isolation intérieure

 

 

Les difficultés rencontrées et ce que je changerai si c'était à refaire

 

Le coût